FAQ

Foire aux questions

Comptabilité - fiscalité


L’expert-comptable est un professionnel dans le domaine de la comptabilité, titulaire du Diplôme D’expertise Comptable (Bac+8), il est au Tableau de l’Ordre régional des experts-comptables. Il a pour mission de conseiller et d’orienter le chef d’entreprise aussi bien dans la gestion courante de l’entreprise que dans la prise de décisions stratégiques. 

Afin que le cabinet puisse retranscrire toutes les opérations de l’entreprise, vous devez principalement nous fournir les pièces justificatives suivantes :

– Les factures de ventes / d’acomptes 
– Les factures d’achats 
– Les relevés de banque
– Les tickets de cartes bancaires 
– Les échéanciers d’assurances / mutuelles / prévoyance
– Les notes de frais 

En cas de contrôle fiscal, les entreprises qui tiennent leur comptabilité au moyen de systèmes informatisés ont l’obligation de transmettre les écritures comptables sous la forme d’un fichier unique appelé Fichier des écritures comptables (FEC).

En cas de défaut ou de remise d’un fichier non conforme (erreur, omission, insuffisance…), les sanctions sont importantes.

Le FEC doit contenir les éléments suivants :

  • Le code journal
  • le libellé journal
  • Le numéro de la transaction
  • La date de comptabilisation
  • Le numéro de compte, et son libellé
  • Le numéro et le libellé du numéro de compte auxiliaire
  • La référence et la date de la pièce justificative
  • Le libellé de l’écriture comptable
  • Le montant au débit et au crédit
  • Le lettrage de l’écriture comptable
  • La date de lettrage
  • La date de validation de l’écriture
  • Le montant en devise
  • La nature de la devise

Toute dépense intégrée dans une comptabilité doit obligatoirement être justifiée par une facture.

La facture produite doit obligatoirement mentionner les informations suivantes:
– Date
– Numéro de facture
– Nom, adresse et Siret de l’émetteur

– Numéro d’identification à la TVA
– Nom et adresse professionnelle du client
– La quantité et la dénomination précise de ce qui a été acheté
– Le montant Hors-Taxes des achats
– Le montant TTC des achats

Voici la durée de conservation des documents selon les types  :

  • Contrat / Convention : 5 ans
  • Contrats d’acquisition de biens immobiliers/fonciers : 30 ans
  • Pièces comptables : 10 ans à compter de la clôture de l’exercice
  • Comptes annuels : 10 ans à compter de la clôture de l’exercice
  • Déclarations fiscales : 10 ans (6 ans selon le livre des procédures fiscales, mais la durée est portée à 10 ans dans certains cas)
  • Bulletins de paye des salariés : 5 ans

Quels que soient son statut et la source de son ou ses revenus, le contribuable est impacté par le prélèvement à la source, applicable depuis le 1er Janvier 2019.

Ce mécanisme prend la forme d’une retenue à la source dès lors qu’il est question d’un revenu versé par un débiteur facilement identifiable. Le débiteur verse au bénéficiaire un revenu net, c’est-à-dire après déduction de l’impôt dû. Il doit par la suite reverser l’impôt prélevé. En pratique, la retenue à la source est principalement appliquée aux salaires, aux pensions de retraite, aux allocations chômage. Lors du dépôt de sa dernière déclaration de revenus, le contribuable a été informé du taux de prélèvement à la source.

Lorsque la retenue à la source n’est pas applicable, il est question d’acompte. Il concerne notamment les revenus fonciers, et les professions indépendantes. L’acompte est calculé par l’administration fiscale, sur la base de la dernière déclaration de revenus connue, et fait l’objet d’un prélèvement mensuel, ou trimestriel (sur option).

Rappelons que la TVS (taxe sur les véhicules de tourismes) est applicable sur les véhicules possédés, loués, ou mis à disposition de l’entreprise, dès lors qu’il ne s’agit pas de véhicules conçus pour un usage exclusivement commercial ou industriel. Toutes les sociétés à but lucratif sont concernées, les entreprises individuelles et les associations ne sont pas soumises à TVS.

Lorsqu’une société verse des indemnités kilométriques pour la mise à disposition d’un ou plusieurs véhicules de tourisme, elle bénéficie d’un coefficient pondérateur, selon le nombre de kilomètres indemnisés, et d’un abattement de 15 000 € sur la taxe totale due.

 

SOCIAL

Depuis 2004, les salariés doivent travailler un jour supplémentaire, au titre de la « journée de solidarité » et les employeurs doivent verser une contribution « solidarité autonomie ». À l’origine, la journée était fixée le lundi de Pentecôte, mais des modifications sont intervenues pour assouplir le dispositif. Plusieurs options sont donc possibles.

En principe, les modalités d’accomplissement de la journée de solidarité doivent être fixées par accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut par accord de branche (convention collective).

Les employeurs doivent payer une contribution de 0,3 % calculée sur la même assiette que les contributions patronales d’assurance maladie et recouvrée selon les mêmes modalités.

Le contrat d’apprentissage vise une formation diplômante permettant à l’apprenti d’obtenir un diplôme d’État ou un titre reconnu. Le contrat de professionnalisation, quant à lui, a pour objectif une formation qualifiante aboutissant à l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue au RNCP.

’âge limite pour entrer en apprentissage a été porté à 29 ans révolus (25 ans précédemment). Par conséquent, la durée minimale du contrat d’apprentissage est abaissée à 6 mois (1 an précédemment).

Le contenu du contrat d’apprentissage s’étoffe. Ainsi, outre la date du début de l’exécution du contrat d’apprentissage, doivent être mentionnées la date de début de la période de formation pratique chez l’employeur et de la période de formation en centre de formation d’apprentis.

Le contrat doit toujours faire l’objet d’un enregistrement auprès de la chambre consulaire. Cependant, à compter du 1er janvier 2020 un simple dépôt auprès de l’opérateur de compétences suffira.

SALAIRE MINIMUM LÉGAL DU CONTRAT D’APPRENTISSAGE

Le salaire minimum légal pour un contrat d’apprentissage en France est fixé en pourcentage du SMIC et varie selon l’âge de l’apprenti et l’année d’apprentissage :

– Avant 18 ans :
– 1ère année : 27%
– 2ème année : 39%
– 3ème année : 55%

– De 18 à moins de 21 ans :
– 1ère année : 43%
– 2ème année : 51%
– 3ème année : 67%

– De 21 à moins de 26 ans :
– 1ère année : 53%
– 2ème année : 61%
– 3ème année : 78%

– 26 ans et plus :
– 1ère année : 100%
– Les pourcentages pour la 2ème et 3ème année ne sont pas précisés, mais le salaire peut être jusqu’à 100% du SMIC dès la 1ère année si l’apprenti a 26 ans ou plus.

La prise des fonctions d’un nouveau salarié doit être précédée par la déclaration préalable à l’embauche (DPAE), déposée dans les 8 jours précédant le début du contrat de travail. En fonction des contrats souscrits par l’entreprise, et selon le secteur d’activité, l’adhésion du salarié aux organismes complémentaires (prévoyance, congés payés, mutuelle) peut s’imposer.

S’il s’agit d’une première embauche, l’employeur devra s’assurer qu’il dispose des adhésions nécessaires aux différents organismes, notamment les caisses de retraite, de prévoyance, la médecine du travail.

Depuis le 1er Janvier 2016, les employeurs sont dans l’obligation de proposer une mutuelle à leurs salariés, et prendre en charge une partie de la cotisation, même si la convention collective ne l’impose pas. En règle générale, la mutuelle est obligatoire pour tous les salariés, mais il existe des cas de dispense, par exemple pour les salariés multiemployeurs, ou les salariés à temps très partiel.

Contrairement aux contrats de mutuelle qui ont été généralisés, la mise en place d’un contrat de prévoyance reste, en principe, facultative. La prévoyance peut être obligatoire si la convention collective le prévoit, ou si l’entreprise emploie des cadres.

Lorsqu’un salarié est en arrêt maladie, il est indemnisé par la sécurité sociale, sous forme d’indemnités journalières. Cette indemnisation ne compense pas l’intégralité de la perte de salaire, l’employeur peut donc être amené à verser un complément de rémunération, qui permettra de maintenir le salaire, en totalité ou en partie.

Le droit commun prévoit un maintien de salaire à hauteur de 90 % les 30 premiers jours, puis à hauteur de 2/3 pendant les 30 jours suivants, avec un délai de carence de 7 jours, à condition que le salarié dispose d’au moins 1 an d’ancienneté dans l’entreprise.
Les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions plus favorables aux salariés.

En principe, les bons cadeaux alloués aux salariés sont soumis à cotisations sociales. Il existe cependant une tolérance, permettant de bénéficier sous conditions d’une exonération.

En effet, si l’attribution n’excède pas 5% du plafond mensuel de la sécurité sociale par salarié et par année civile, ou par évènement (ex : naissance / mariage / Noël etc., à condition que l’utilisation du bon soit déterminée), les bons sont exonérés de cotisations sociales.

La gratification de stage est obligatoire dès lors que le stagiaire est présent plus de 2 mois au sein de l’entreprise au cours de l’année scolaire (3 mois pour les élèves du second degré de l’enseignement agricole). Dans les autres cas, la gratification est facultative.

Sauf dispositions conventionnelles plus favorables, le taux horaire minimum est fixé à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale (
Seule la gratification de stage supérieure au minimum légal est soumise à cotisations sociales, pour la fraction excédentaire.

Le fonctionnement des visites médicales a été réformé en 08/2016 par la loi El Khomri (‘Loi Travail’) :

  • VIP : Visite d’information et de prévention. Elle doit être réalisée dans les 3 mois de l’embauche. Une seconde visite sera réalisée dans un délai de 5 ans maximum.
  • SIR : Suivi individuel renforcé. Les salariés occupant des postes à risque doivent passer une visite médicale avant embauche. Une seconde visite sera programmée par le médecin du travail, dans un délai de 4 ans minimum, avec une visite intermédiaire sous deux ans.
  • Les visites médicales de reprise : elles sont obligatoires si lors de la reprise du salarié après un congé maternité, ou une absence pour maladie professionnelle, ou un arrêt d’au moins 30 jours pour maladie non professionnelle, accident non professionnel, ou accident du travail.

Les travailleurs non salariés disposent d’un régime social spécifique. Lors de leur installation, les organismes sociaux appellent les cotisations sociales (maladie / retraite / prévoyance / formation) selon des barèmes forfaitaires.
Chaque année, une déclaration annuelle de revenus (DSI : déclaration sociale des indépendants) est déposée, afin de calculer les cotisations réelles assises sur les revenus définitifs.
Ce calcul permet aux organismes de procéder à une régularisation annuelle, et d’appeler les cotisations provisionnelles sur la base des derniers revenus connus.

Les cotisations sont calculées sur le revenu de l’année, à savoir : la rémunération pour le gérant majoritaire, le résultat fiscal pour l’entreprise individuelle. S’il est possible d’estimer de façon fiable le revenu total de l’année en cours, et que celui-ci présente une variation significative par rapport à l’assiette retenue pour les appels de cotisations, il est possible de demander une modulation. La démarche peut être réalisée en ligne.

JURIDIQUE

 

Toutes les sociétés soumises à immatriculation au RCS doivent déposer au Greffe du Tribunal de Commerce un document désignant les bénéficiaires effectifs de la société.

Le bénéficiaire effectif est la ou les personne(s) physique(s) qui :

  • Détiennent plus de 25% du capital ou des droits de vote, directement ou indirectement,
  • Ou exercent un pouvoir de contrôle sur les organes de gestion, d’administration ou de direction de la société lors de l’assemblée générale de ses associés.

Ce document relatif aux bénéficiaires effectifs est adressé au RCS mais il n’est pas publié. Il peut toutefois être communiqué à différentes autorités dans le cadre de l’exercice de leur mission : administration fiscale, autorités judiciaires, bâtonniers, membres du comité anti-blanchiment de l’Ordre des Experts-Comptables.

Seules les sociétés commerciales ont l’obligation de déposer leurs comptes annuels au greffe du tribunal de commerce. Les sociétés civiles ne sont pas soumises à cette obligation.

Les sociétés visées par l’obligation de dépôt des comptes sont :

  • les sociétés par actions (SA et SAS notamment) ;
  • les SARL, y compris les EURL ;
  • les SNC composées uniquement entre des SARL et/ou des sociétés par actions.

Les comptes annuels des sociétés commerciales inscrites au RCS doivent toujours être déposés auprès du Greffe du Tribunal de Commerce.

En revanche, certaines sociétés peuvent bénéficier de la confidentialité de ce dépôt. Autrement dit, certains tiers de la société ne pourront pas avoir accès aux comptes.

Deux mesures de confidentialité existent :

Une confidentialité « totale » pour les « micro-entreprises » (remplissant au moins 2 des 3 critères suivants) :

  • Total de bilan : moins de 350 000 €
  • Montant net du CA : moins de 700 000 €
  • Moins de 10 salarié

Les comptes sont déposés au greffe avec une option de confidentialité signée par le gérant/président. Ils ne peuvent pas être consultés par les tiers (sauf autorités administratives et judiciaires, Banque de France).

ATTENTION : sont cependant exclues de cette possibilité les sociétés dont l’activité consiste à gérer des titres de participation (holding) ou des valeurs mobilières, les établissements financiers, les entreprises d’assurances et de mutuelle, les sociétés cotées.

Une confidentialité « partielle » pour les « petites entreprises » (remplissant au moins 2 des 3 critères suivants) :

  • Total de bilan : moins de 4 000 000 €
  • Montant net du CA : moins de 8 000 000 €
  • Moins de 50 salariés

Les comptes sont déposés au greffe et seul le compte de résultat est confidentiel et ne peut pas être consulté par les tiers.

Le Pacte Dutreil a pour finalité de développer les transmissions d’entreprises familiales.

La mise en place d’un pacte Dutreil permet d’obtenir une exonération partielle à hauteur de 75% des droits de mutation à titre gratuit.

Ainsi, en cas de transmission d’une entreprise ou des titres d’une société, que ce soit par voie de donation ou de succession, 25% de la valeur de l’entreprise ou des titres est soumise aux droits de mutation à titre gratuit.

Cela permet de réaliser des économies d’impôt substantielles au moment de la cession d’une entreprise à titre gratuit.

La mise en place d’un pacte Dutreil suppose de respecter des conditions prévues à l’article 787 B du code général des impôts.

En premier lieu, l’entreprise transmise, ou la société dont les titres sont cédés à titre gratuit, doit exercer une activité opérationnelle. Il peut s’agir d’une activité industrielle, commerciale, libérale, agricole ou artisanale.

A contrario, les entreprises exerçant une activité purement civile (telle que la gestion d’un patrimoine immobilier) ne sont pas éligibles au dispositif.

Par ailleurs, les holdings animatrices sont également éligibles au Pacte Dutreil.

En second lieu, les signataires du pacte Dutreil sont tenus de respecter un engagement collectif de conservation (ECC) des titres de la société pendant une durée minimale de deux ans à compter de la date d’enregistrement du pacte Dutreil.

En troisième lieu, l’un des bénéficiaires doit nécessairement poursuivre l’exploitation de l’entreprise durant toute la durée de l’engagement de conservation.

En quatrième lieu, chaque bénéficiaire (héritier, donataire, légataire) est tenue de prendre un engagement individuel de conservation (EIC), dans la déclaration de succession ou dans l’acte de donation, pour une durée minimale de quatre ans à compter de la fin de l’ECC (ou à compter de la signature du pacte Dutreil si l’engagement est réputé acquis).

En cinquième lieu, l’un des bénéficiaires doit exercer son activité professionnelle principale (s’il s’agit d’une entreprise individuelle ou d’une société de personnes) ou une fonction de direction (s’il s’agit d’une société soumise à l’impôt sur les sociétés), pendant au moins trois années à compter de la transmission à titre gratuit.